MAUVAISE SURPRISE POUR VOTRE RETRAITE

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Le 19 octobre 2019 à 12:44

 Si vous prévoyez de vous constituer une retraite complémentaire, il me paraît bon de vous prévenir de la mauvaise surprise qui peut vous attendre.

 

En effet, suite à un conseil de me constituer une retraite complémentaire - ce à quoi beaucoup de gens ne songent pas - j'avais adhéré à une caisse complémentaire pour fonctionnaires et assimilés, d'abord pour moi en 1974 puis pour ma femme en 1978, sans savoir qu'un jour, nos retraites seraient désindexées et soumises à la (hausse de la) CSG.

 

Or, ce n'est qu'au prix de gros sacrifices que, pendant pas moins de trente ans, nous avons racheté massivement des annuités, chaque fois au taux le plus élevé: En effet, en plus d'être ingénieur ESME (67), de mon diplôme de l'IAE (68), j'ai dû apprendre l'Allemand en plus de l'Anglais - ce que je ne regrette absolument pas - suivre, comme beaucoup, la formation juridique du CEIPI et nous expatrier pour tenter ma chance là où elle s'est présentée. 

 

En outre, dans les années qui ont précédé la liquidation de ma retraite, j'avais demandé à cette caisse de retraite complémentaire française s'il était possible de transférer mes droits à pension à la caisse de retraite des fonctionnaires européens dont j'étais - tout comme l'avaient obtenu des collègues de travail autres que français auprès de leurs caisses de retraite nationales. Pour moi, la réponse a été négative.

 

Quelle n'a pas été ma stupéfaction de constater sur mes relevés de compte bancaire que la pension trimestrielle que me verse cette caisse de retraite complémentaire a tout d'abord très faiblement augmentée de 2008 à 2010, puis n'a augmenté que très faiblement par paliers tous les deux ans pour baisser de plus en plus depuis 2016, tout cela à cause d'une désindéxation et de la (hausse de la) CSG!

 

Personnellement, je ne comprends pas qu'une partie de nos pensions soit détournée de leur destination première, à savoir nos retraites.


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Le 02 décembre 2019 à 11:15
Bonjour, C'est un problème que je connais bien et, malheureusement, nous devrons boire le calice jusqu'à la lie. Vous comprendrez certaines choses dans la prochaine revue de l'association. Le système actuel de retraite, pour faire simple, n'a jamais été le fruit du GPRF, mais est issu de l'État Français. La précision est importante car, du fait de la guerre, il y avait du chômage et des indemnités d'occupation à payer à l'occupant. En cassant les retraites existantes avant guerre (par capitalisation), Vichy a fait main basse sur le magot des caisses de retraite pour payer l'occupant et a instauré le système par répartition pour sortir un million de chômeurs du marché du travail en leur ouvrant un droit à la retraite alors qu'ils n'avaient jamais cotisé. De Gaulle voulait repartir sur le système d'avant-guerre - la répartition devant être provisoire -, refus de l'aile gauche du GPRF et démission de De Gaulle en janvier 1946. Ce faisant nous avons hérité d'un système par répartition autonome au sens strict. Il n'est pas dans l'état, mais à côté. Cela va tellement loin qu'il ne respecte aucun des textes dont il se prévaut (le code de la sécurité sociale), mais cela ne lui pose aucun problème car il a ses propres juridictions d'exception que sont les TGI pôles sociaux. Si vous creusez le sujet, vous verrez qu'aucune de ces caisses (qui sont toutes privées, la sécu, ce n'est pas l'état) ne peut prouver sa simple création. Les archives de beaucoup d'entre elles n'existent même plus. Pour faire intermittent du spectacle dans ces juridictions depuis longtemps, les décisions sont toujours prises dans le sens qui arrange les caisses (maladie, prévoyance ou retraite, même combat) et dont dans le sens du droit. Pourquoi ? Il leur faut de plus en plus de ressources (le budget de la sécurité sociale est peu ou prou le double de celui de l'état) et toute prestation qui n'est pas donnée est bonne à prendre. Cela va même tellement loin que les règlements de ces caisses sont assez souvent litigieux. En particulier, dans le cas qui vous concerne, vous avez cotisé. Le Conseil d'État est clair, toute cotisation ouvre des droits, que cela plaise ou non à la caisse. Mais pour faire valoir ces droits, vous devrez malheureusement en passer par la case tribunal. Je ne sais pas quel est exactement votre situation, mais dans des dossiers que j'ai pu suivre, les caisses françaises ont dû verser leur écot à des caisses luxembourgeoises pour qu'un haut-fonctionnaire ayant terminé sa carrière au Luxembourg touche la retraite complémentaire française pour laquelle il a cotisé. Bien cordialement, JB

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Le 29 novembre 2019 à 10:46
La question posée est simple : comment faire entendre notre voix nous les retraités ! Alors que les non-retraités ont des tas de moyens de pression

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