On le dit on le répète, l’optimisme est bon pour la santé. Mais, en période de de dérèglement climatique et de guerre en Ukraine, la tentation du désespoir peut se faire sentir. Alors, pour garder confiance lisez le petit article qui suit :
Crise climatique, inflation, conflit armé en Europe, marché immobilier inaccessible… Comment rester optimiste ? Sur le site de l’Udem, Jean Grondin, philosophe et professeur au Département de philosophie de l’Université de Montréal, explique que c’est un état d’esprit qui caractérise l’humanité dans son ensemble et c’est d’ailleurs ce qui lui permet d’avancer.
« Toutes ces crises sont gravissimes et à prendre très au sérieux, mais qui nous dit que nous n’en viendrons pas à bout et que nous ne réussirons pas à les contenir ? […] Il faut prendre conscience des réalisations, des conquêtes de l’esprit et continuer d’avoir confiance en l’esprit d’initiative des humains. ». Pour cette figure de la philosophie actuelle, spécialiste de la métaphysique, de la philosophie allemande et de l’herméneutique, il s’agit d’abord d’appréhender les succès et les solutions sans pour autant enfiler des lunettes roses. Il mentionne l’éradication à peu près totale de maladies mortelles comme la poliomyélite, la variole ou la tuberculose, la vitesse avec laquelle les vaccins contre la COVID-19 ont été mis au point, le taux d’alphabétisation mondial qui a grimpé de 10 à 86 % en deux siècles, la création des États de droit, l’abolition de l’esclavage…
La force de la métaphysique
En bon métaphysicien, Jean Grondin cite aussi les penseurs de l’Antiquité qui étaient moins préoccupés par les défauts de leur époque et plus attentifs à « l’infinie beauté du monde qui s’impose à notre intelligence malgré le mal, la souffrance et l’absurde que nous ne manquons pas de rencontrer. » Il insiste sur les progrès prodigieux réalisés depuis et qui nous rendent encore plus à même d’admirer cette beauté du monde. C’est peu dire que le philosophe voit l’avenir d’un œil plutôt optimiste. Mais il insiste sur le fait qu’il ne s’agit de sa vision personnelle du monde car, en fait, tous les êtres humains ont confiance en l’avenir. « C’est la raison pour laquelle ils forment des projets et font des études. Ils veulent améliorer leurs conditions de vie, celles de leurs enfants et de leur environnement. »
Confiance et vigilance
Il tempère, bien sûr, en prenant l’exemple de l’invasion récente de l’Ukraine par Vladimir Poutine « Elle a suscité une réprobation internationale qui nous a aidés à prendre conscience des acquis et des réalisations de notre civilisation sur le plan du vivre-ensemble et de la vigilance collective. » Ainsi, malgré toutes ses imperfections, notre monde est dans un bien meilleur état que nous le pensons. Et il est encore de notre ressort de l’améliorer. De nous améliorer.
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