(A LIRE) Suis-je un aigle ou un âne, le coin du coach (janvier 2021)
Suis-je un aigle ou un âne ?
N’est-ce pas avec un sentiment de fragilité que nous entrons dans cette nouvelle année 2021, quelque peu dépassés par l’évolution rapide de nos sociétés, lesquelles sont ressenties comme complexes et vulnérables ?
A chacun pourtant de prendre la responsabilité de sa vie avec cœur et courage, sans se leurrer, sans sombrer dans la passivité…
Voici pour vous deux histoires qui se font écho :
La première est une vieille légende indienne qui raconte qu’un paysan des montagnes trouva un jour un œuf d’aigle. Il le prit, le ramena chez lui, le déposa dans un nid des poules de son enclos.
L’œuf ayant été couvé, l’aiglon vit bientôt le jour au milieu d’une portée de poussins, et grandit avec eux.
Toute sa vie l’aigle fit ce qu’une poule domestique fait normalement :
Il chercha dans la terre des insectes et de la nourriture,
Il caqueta de la même façon qu’une poule avec ses voisines,
Et lorsqu’il volait, c’était dans un nuage de plumes et sur quelques mètres à peine. Après tout, c’est ainsi que les poules de prairie sont censées voler.
Les années passèrent, l’aigle devint très vieux. Un jour il vit un oiseau magnifique planer dans un ciel sans nuages. S’élevant avec grâce, il profitait des courants ascendants, faisant à peine bouger ses magnifiques ailes dorées.
« Quel oiseau splendide ! » dit notre aigle à ses collègues poules canards et dindons, « Qu’est-ce que c’est ? »
« C’est un aigle, roi des oiseaux » caqueta sa voisine. Mais il ne sert à rien d’y penser à deux fois, tu ne seras jamais un aigle »…
Ainsi l’aigle n’y pensa jamais à deux fois… Il mourut convaincu qu’il était bien une poule de prairie.
La seconde, c’est un jour où par accident, l'âne d'un fermier tomba au fond d'un puits. L'animal gémissait pitoyablement.
Concluant que la bête était vieille, que le puits ne servait plus à rien, le fermier décida de faire disparaître l'âne et boucher le puits. Il appelle ses voisins pour l’aider, et les voilà avec leurs pelles en train de jeter gravats et terre dans le puits.
Réalisant ce qui se passait, l'animal se mit à crier de plus belle. Puis, soudain, à l’étonnement de chacun, ce fut le silence.
Au bout d’un moment, le fermier cherchant à comprendre, se pencha et observa qu’à chaque pelletée de terre et cailloux qu'il recevait sur le dos, l'âne se secouait vigoureusement pour la faire tomber, puis montait dessus. Bientôt, l'âne put sortir du puits et partir en trottant !
Que nous enseignent ces deux contes ?
Le premier, que nous sommes conditionnés par nos croyances issues de notre éducation et de nos apprentissages dans les contextes où nous vivons. Ce que nous croyons pour vrai ou indispensable, ne l’est pas nécessairement dans d’autres cultures ou pays.
Ainsi, saurons-nous explorer, interroger le monde et les idées, faire confiance à notre intuition et la formaliser, pour remettre en cause certaines croyances acquises ou imposées, et vivre de ce que chacun a réellement choisi, reconnu comme marqueur de sa destinée ?
Le second, que lorsque la vie tente de nous engloutir par toutes sortes de maux, il nous appartient de mobiliser l’énergie et l’intelligence de les secouer.
Chaque épreuve est une pierre qui permet de progresser. Nous pouvons sortir des situations les plus sombres, à condition de rester debout, de ne jamais se décourager ! La lumière n’en sera que plus belle.
Bonne année !
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