(A LIRE) Gérer son mental en choisissant les mots (Coin du coach Juin)
Gérer son mental en choisissant les mots
L’esprit réagit aux pressions qui s’exercent sur nous, développant automatiquement ses propres symptômes.
Il nous est arrivé de ne pas pouvoir dormir à cause d’un évènement important devant avoir lieu le lendemain : un entretien professionnel ou privé, une réunion décisive ou une conférence à donner, un examen, une décision à prendre…
L’inquiétude n’est certes pas facile à maîtriser, qui peut être heureusement secourue par la confiance.
Les idées sombres rétrécissent le paysage, deviennent vite source de stress.
Les « drivers mentaux » (auto-impératifs conscients ou non) tels que « je dois », « il faut », lorsqu’ils sont contrariés par des obstacles, génèrent du stress. Et derrière le rideau se trouve la peur « de ne pas y arriver, de ne pas savoir faire, d’avoir assez de temps ou être à la hauteur, de ne pas être apprécié ».
La peur de « ne pas » quoi !
C’est ce « ne pas » qu’il y a lieu de transformer, car il agit comme un poison.
A l’évidence, notre esprit peut nous jouer des tours s’il n’est pas « tenu », comme le cavalier tient la bride de son cheval. Car négliger le contrôle de soi-même (préférant libérer l’instinctif, l’impulsif), c’est laisser le stress s’installer, prêt à pousser la porte.
Que celui ou celle qui ne se sent pas concerné par ce que je viens d’écrire, n’aille pas plus loin. Pourtant, êtes-vous sûr de bien vous connaître ? Pour les autres que je sais nombreux, ma proposition sera d’explorer une stratégie d’hygiène destinée à contrer tout penchant à voir les choses en noir. De quoi s’agit-il ? :
- Vous avez une vision « bien » ou « pas bien » des situations et comportements :
Pouvez-vous accepter l’idée que vous n’êtes ni parfait ni bon à rien ?
Ce faisant, vous installerez une saine humilité.
Les autres vous aimeront ainsi.
- Vous ne tenez pas compte des aspects positifs :
Interdisez-vous en priorité de verser dans le négatif en cherchant à tout le moins ce qui n’est pas défavorable.
Je veux croire que vous aimerez bientôt mettre en avant ce qui est satisfaisant et même heureux. Vous deviendrez plus constructif et rassembleur.
Les autres en seront soulagés.
- Vous envisagez toujours le pire :
Cessez de craindre la pire des hypothèses, même pour l’évènement le plus anodin. Elle n’est pas la seule, mettez-la en confrontation avec la meilleure possibilité : la couleur de la situation changera, vous exploiterez les opportunités favorables.
Les autres auront envie d’adhérer.
- Vous collez des étiquettes :
Au lieu de vous dire « j’ai fait erreur, je me suis loupé », vous pensez « je suis nul, Z comme zéro ».
Stop, il est temps de ne plus vous identifier à vos défauts, de croire que vous pouvez apprendre de vos erreurs. Car c’est ainsi, on n’a jamais fini d’apprendre !
Les autres auront de l’estime pour votre capacité à progresser, à vous corriger. Et si vous ne leur collez plus d’étiquettes, ils se rapprocheront.
- Vous vous culpabilisez :
C’est le moment de changer de lunettes sur vous-même, d’arrêter de vous tenir trop responsable de ce qui arrive et qui vous touche. Au fond, vous n’êtes pas si important !
Les autres feront la part des choses.
Le discours avec soi-même est fondateur : il pilote les émotions, oriente les comportements.
Ceux qui ont travaillé le langage et la psychologie connaissent la force des mots. Les commerciaux en usent précisément. Prenons-en conscience : il n’est pas sans conséquences de négliger le langage en tombant dans la facilité, dans des à peu près ou des effets de mode populaire.
Si la surprise ou la colère vous saisissent, demandez-vous ce que signifie au juste le juron qui sort spontanément de votre bouche, le qualificatif d’accusation sévère qui se projette, l’expression habillée de crainte qui vous fait réagir …Regardez-vous dans la glace en prononçant les mêmes paroles : je parie que vous voudrez trouver et choisir autre chose !
Donc attention, le cerveau reçoit 5/5 les mots que vous lâchez sur vous-même ou sur autrui. Il les consolide.
Ma proposition consiste à oser ouvrir un « chantier personnel langage » :
Il s’agit de noter sur un carnet restant à portée de main les mots, expressions, phrases qualifiantes typiques, que vous dites souvent et comme en réflexe.
Placez-les dans une colonne de gauche. Dans celle de droite vous noterez :
- « fini», si désormais vous n’en voulez plus.
- « ok », si ça s’accorde bien avec votre personnalité.
- « ok -», s’il est bon d’en réduire l’usage pour trouver mieux.
Parallèlement, sur votre carnet, écrivez au, fil des semaines, les mots ou expressions qui vous plaisent, que vous avez pu lire dans la presse ou la littérature, que vous entendez de personnes ayant votre estime.
Les choisir pour leur belle charge émotionnelle, leur effet constructif, leur signification claire et positive, ou leur élégance pour nommer la réalité, le symbolique.
Les mots que vous ne voulez plus entendre dans votre bouche (« fini »), demanderont sans doute à être remplacés. La nature a horreur du vide !
Ce travail effectué (qui peut se prolonger des mois), il vous faudra apprendre par cœur (c’est-à-dire avec intelligence et cœur) ces mots et expressions nouvelles qui trouveront désormais leur place dans votre langage personnel. Testez-les, apprivoisez-les, aimez-les.
Entrainement nécessaire. Enrichir le langage avec davantage de mots.
Intérêt d’observer les réponses (réactions) d’autrui.
Bon training si vous êtes partant, sans oublier de fêter vos succès personnels.
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