Faux transfuges de classe : quand l'origine sociale devient un enjeu de storytelling
Vrai ou faux transfuge de classe ? Telle est la question qui semble s’imposer actuellement dans le débat public et… en entreprise. Éclairage du journaliste (et vrai transclasse) Adrien Naselli, auteur de Et tes parents, ils font quoi ? (Éd JC Lattès, 2021).
S’élever socialement via des études prestigieuses et une brillante carrière, tel est le destin des transfuges de classe. Leurs parents étaient ouvriers, agriculteurs, chauffeurs de bus, eux sont universitaires, politiques, magistrats… À l’instar de la plus illustre, Annie Ernaux, célèbre écrivaine couronnée du prix Nobel de littérature en 2022. Des trajectoires hors du commun qui fascinent, et donnent envie à d’autres de se revendiquer du même acabit. Au point qu’à la machine à café ou sur LinkedIn, on n’hésite plus à se revendiquer soit même transclasse, quitte à tirer le fil d’une origine sociale pas si modeste. « Beaucoup de faux transfuges de classe se sont invités dans mon enquête », témoigne Adrien Naselli en introduction de son essai Et tes parents, ils font quoi ? (Éd JC Lattès, 2021). Il décrypte pour nous les ressorts de cette nouvelle tendance à s’inventer des origines modestes pour mieux valoriser sa réussite sociale.
Comment faire le tri entre “faux” et “vrais” transfuges de classe ?
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on vit une période où venir de l’élite et avoir des parents connus, n’est plus forcément une bonne nouvelle pour son storytelling.
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