(A LIRE) Position haute - Position basse (Coin du coach mars)

Position haute - Position basse 

Mon père me disais : « Fiston, crois-en mon expérience, avoir de l’ambition est nécessaire, sinon on te marchera sur les pieds… »

Ma mère affirmait son autorité : « Ca suffit maintenant, je veux que chacun assume ses responsabilités dans la maison… »

Mon prof d’électricité en rajoutait : « Mes seigneurs, vous vous croyez très forts, mais en fait vous ne savez rien… »

Mon boss en entreprise : « J’entends que vous sachiez rester dans les limites budgétaires allouées à votre Département… »

Le curé à l’église : « Dieu nous aidera si nous suivons ses commandements… »

L’ami qui veut m’aider dans la difficulté : « Bon, écoutes-moi, j’ai bien saisi ton problème, ce que tu dois faire maintenant c’est réagir et prendre des mesures pour te défendre… »

Bien sûr, ce sont des exemples pour vous faire comprendre « la position haute ».

La position haute consiste à se présenter comme un "sachant" par rapport à son interlocuteur, qui fait que vous lui dites précisément quoi faire et comment faire. Dans la dynamique d’en faire un « suiveur ».

À l'inverse, la position basse consiste à inviter la personne à examiner différentes options. Dans la dynamique d’en faire un « acteur créateur ».

Dans votre entreprise, quelle posture adoptez-vous le plus fréquemment avec vos collaborateurs ?

Votre réflexe, est-il de réagir comme ci-dessous ? :

« Ici, c’est moi qui commande, j’entends être obéi. »

« Dans ce domaine, c’est moi qui aie la compétence, qu’on se le dise. »

« On ne va pas perdre de temps à discuter, les directives sont claires. »

« Je ne veux pas entrer dans les détails et les états d’âme. C’est votre problème, c’est votre responsabilité »

« On ne va quand même pas faire de la psychologie ou de la philosophie, ici on gère et on produit. »

Ou à l’inverse, considérer d’abord l’homme, la femme, plutôt que « le manager », pour les comprendre et les aider, lorsqu’il est pertinent de le faire ? Il y a lieu, dans le cadre de la délégation, de ne pas vouloir faire le travail des autres. 

Dans ce cas, mieux vaut croire que les valeurs humaines assumées ne nuisent pas à la fonction de leader. 

Dans le respect d’autrui et de soi-même, il s’agit de manifester des attitudes d’empathie (*). Vous serez alors considéré comme quelqu’un d’accessible, qui ne craint pas de pratiquer la « position basse » laquelle suscite l’engagement responsable et créatif.

Confiance et esprit d’équipe

Les avantages de la seconde position :

■ En adoptant une posture empathique et non dominante, vous encouragez la capacité à s’adapter, dans un climat de confiance ressenti comme libérateur.

■ Votre partenaire va découvrir qu’il peut sortir de sa « zone de confort », en se posant des questions qu'il ne se serait pas posées. S’enclenche ainsi une dynamique de prise de sens ouvrant de nouveaux possibles dans lesquels s’investir et se motiver.

■ En aidant l’autre à faire émerger la solution qu’il pensera être la sienne, son adhésion sera plus forte que si vous l'aviez imposée.

■ Les objectifs que votre partenaire propose de lui-même sont souvent plus ambitieux que ceux que vous lui auriez spontanément donnés.

Deux conseils pour la mettre en œuvre :

■ Questionnez avec des questions ouvertes, du type : « comment vois-tu les choses ? » « Comment penses-tu que nous pourrions faire ? » « Comment ferais-tu ? »

■ Si votre partenaire n'arrive pas à exprimer des pistes de solutions, vous pouvez lui proposer différentes options, l'inviter à les évaluer chacune, pour retenir la plus efficace.

Pour rendre les personnes plus autonomes et responsables,

la position basse est la bonne !

(*) On trouve facilement sur Internet les composantes de cette belle attitude de l’intelligence et du cœur qu’est l’empathie, que nous sommes invités à assimiler parce qu’elle fait merveille.

L'approche centrée sur la personne formulée par Carl Rogers invite à croire en l’autre parce que : 

« Chaque être humain a en lui de vastes ressources qui lui permettent de se comprendre, de modifier la représentation qu'il a de lui-même, et partant, d’ajuster les attitudes et comportements qu'il se dicte à lui-même. »

Cela ira de pair avec le développement des compétences par la formation et l’apprentissage continu !

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