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Les jeunes sont aussi dans les vignes

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16/09/2020

Plusieurs Sussus ont répondu présents à l'appel lancé par nos amis vignerons (c'était ici).

Voici le sympathique témoignage d'Héléne Tantin (2019) :


Au début des vendanges à Chagny, en bourgogne, la première chose que l’on vous dit c’est « Vous aurez mal au dos mais c’est normal ». Le discours continue expliquant avec plein de joie qu’on est là pour récolter les fruits de leur travail acharné d’une année entière. On comprend à travers leurs mots pleins de passion qu’on va vivre ensemble la plus belle période de leur année. On est une trentaine et c’est face aux parcelles de vignes du domaine qu’on plante tous notre tente pour la semaine. A 6h du matin, le petit déj est prêt. C’est à 7h le sécateur dans une main, et la gourde dans l’autre que l’on part en direction d’une parcelle de vignes.
C’est parti, on nous montre comment s’y prendre :  à 2 ou 3 par rang on effeuille les pieds des vignes et on coupe les grappes de raisins mûres à mettre dans une caisse. Pas question de récolter le verjus, des grappes de raisins pas assez mûres qui risqueraient de donner un mauvais gout au vin. Il faut aussi trier le raisin pourri ou cramé par le soleil, et enlever les feuilles des vignes qui n’ont pas leurs places dans les caisses. Plus tard, un tracteur (appelé un enjambeur) et des porteurs viendront récupérer ces caisses pleines de grappes de raisins mûrs. A 10h c’est la pause, parfois c’est du pâté, parfois du c’est du chocolat. La seule constante c’est le verre de vin pour nous donner des forces. Et c’est reparti jusqu’à 13h. S’en suit un déjeuner copieux pendant une pause d’une heure et demie. L’après-midi c’est aléatoire, on peut aussi bien finir à 15h qu’à 18h, tout dépend de notre vitesse, alors ça coupe vite. Le soir arrive enfin ! Un diner convivial, du vin, des jeux de cartes ou quelques danses et chants, mais quand minuit sonne on est au lit. Il faut garder des forces pour le lendemain. Rebelote les jours qui suivent.  Les ennuis arrivent le troisième jour, on nous avait pourtant prévenu…un mal de dos terrible, des courbatures aux cuisses, …un avant-gout de vieillesse.
Dans la bonne humeur nous comparons nos douleurs, nos habits sales, déchirés et nos coupures aux doigts. On est soudé par la douleur et la soif d’aventures. Concentrés ou en chanson, dans les vignes on coupe vite quelles que soient nos douleurs. Parfois on se surprend à réaliser qu’on a tous fait ce rêve pendant la nuit ou l’on coupe en boucle des grappes raisins, c’est de début de la folie. Mais ça tombe bien vu qu’on est au Domaine de la Folie. Curieux, on profite de nos heures de liberté pour entrer dans les cuveries, poser des questions et comprendre les mystères d’un bon vin. Le dernier jour arrive, la Paulée se fait attendre. On nous a promis un diner festif qui célèbre la fin d’une année entière de travail et l’arrivée d’un nouveau millésime. C’est maintenant ! Nourriture et vins à foison ! On fête enfin la fin de notre mal de dos et l’arrivée du nouveau vin."


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