(A LIRE) Le colibri fait sa part, agit sans faire de bruit (Coin du coach mai)

Le colibri fait sa part, agit sans faire de bruit 

N’y a-t-il pas le feu sur notre planète bleue ?

En Ukraine et pas seulement, on se massacre dans les ruines urbaines. Le GIEC sonne l’alarme rouge pour le climat que l’homme participe à dégrader, devenant bientôt insupportable dans de vastes régions. L’immigration croissante qui en résulte, déclenche les passions pour l’accueil de ceux qui fuient la misère ou l’intolérable. 

L’eau convoitée, les matières premières surexploitées, sont des enjeux stratégiques source de conflits. L’appât du gain conduit des irresponsables à produire et vendre des produits dont l’homme n’a nul besoin ou pire qui affectent sa santé. La pollution envahit chaque année davantage le ciel, la terre et la mer. Le fanatisme incite à la protection ou au combat…

La diversité des contextes et des cultures, des croyances et habitudes autour de la planète, induit des comportements antagonistes dans le chaudron de la mondialisation, aujourd’hui activé par l’Internet.

Nous sommes bien dans une situation de crise intercontinentale, qui continuera à générer de grands dégâts si chacun n’y met pas du sien. Il va falloir se résoudre à « changer de braquet » car le feu progresse vite quand on tarde à l’éteindre. Nous avons réellement besoin d’un grand courant de solidarité intelligente pour permettre et sécuriser la paix sur terre. 

Il ne s’agit pas d’être pessimiste ou catastrophiste, ni même optimiste. Il s’agit de prendre ses responsabilités pour promouvoir les changements nécessaires dans ce but.

Vous connaissez peut-être le conte du Colibri, que l’on dit d’origine amérindienne.

Il symbolise l’importance de chaque geste, de chaque engagement et action, même pour une cause qui nous dépasse. La « part du colibri » c’est l’engagement responsable de chacun à son niveau et avec ses moyens, pour le respect de la vie et de la justice.

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre qui s’étendait sous leurs yeux. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu.

Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation qui lui semblait dérisoire, lui dit :

« Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »

Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais de mon mieux, je fais ma part. »

(Patrick Fishmann en raconte la suite dans l’Homme naturé) 

Pourtant l’oiseau-mouche ne faisait pas simplement de « son mieux » ni seulement « sa part ». En agissant ainsi, il volait de cœur en cœur et convoquait le grand torrent des becs, le seul à pouvoir éteindre la fournaise. 

Pélican, reçut le message et s’élança vers la rivière. Quand il revint volant lourdement, il vida le contenu de sa poche sur les flammes. 

Une épaisse fumée noire s’éleva dans les airs. Un, deux, cent pélicans le suivirent. Il suffisait qu’un merle, un pinson ou autre se décide, pour qu’un pélican de plus les rejoigne. 

Une escadrille blanche était née par l’entraînement du cœur des oiseaux. Ainsi les pélicans sortaient d’on ne sait où, tout froissement d’aile et tout envol devenait contagieux… 

Cet « envol du pélican » symbolise l’impact de l’action d’une personne, aussi modeste soit-elle, sur le reste de la société. Le colibri, en donnant le meilleur de lui-même pour sauver la forêt, entraîne les autres animaux, et les pélicans qui représentent les forces agissantes de changement. C’est ensemble qu’ils parviennent à éteindre l’incendie, à rendre la vie à nouveau possible et apaisée.

Être un colibri, c’est donc faire sa part, en commençant par de toutes petites actions quotidiennes :

• Accepter de vivre plus simplement en cultivant le « juste suffisant »,
• Respecter autrui dans sa différence et sa singularité, 
• Cultiver le « faire et célébrer ensemble »,
• Trier ses déchets, 
• Cultiver la propreté, la beauté,
• Acheter local et de saison, manger moins de viande,
• Mieux se déplacer pour réduire consommation d’énergie et pollution,
• Isoler sa maison, régler sobrement le chauffage, utiliser l’énergie solaire,
• Réparer ou faire réparer plutôt que de jeter,
• Apprendre à se soigner par des moyens simples et efficaces,
• Voter en conscience et intelligence élargie,
• Organiser et vérifier son information, choisir avec soin ses lectures,
• Donner gratuitement une partie de son temps,
• Aider ceux qui en ont besoin à la mesure généreuse de ses moyens,
• Soutenir les causes auxquelles on croit, même émergentes, telle la captation du CO2, le gaspillage de l’eau potable ou non.
• Cultiver positivement la foi en soi et la fraternité inter raciales,
• … et bien d’autres !

Ami(e) Sussu, n’est-ce pas le moment d’être un colibri ? 

Car si tout le monde en faisait un petit peu, là tout de suite, à commencer par les ingénieurs, lesquels peuvent refuser de travailler « non éthique » à activer le feu, alors l’espoir pourrait grandir comme un arc en ciel. Et déjà, ne peut-on pas changer ce qui ne va pas autour de nous ?

Les ingrédients : il nous faudra de la générosité et de la patience, du courage et de l’endurance…sachant que seuls peut-être nos enfants verront les effets de ce que nous aurons fait.

Avec vous si vous êtes convaincus, j’ai envie de croire à l’exemple engagé, à l’effet papillon. 

D’autant que dans les plus hautes sphères de nos sociétés, personne ne semble ne plus rien maîtriser sur les enjeux de la paix sur terre ! Les pélicans sont inquiets, désorientés, pas vraiment motivés à changer l’ordre des choses… Sans doute n’ont-ils pas encore assez mal !